Il y a plus de 900 ans naissait Hildegarde.
C’était une grande visionnaire, recevant des révélations sur les maladies et leur traitement, mais également une remarquable musicienne, et une éminente naturaliste.
Sa vie – son œuvre : Hildegard von Bingen, née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey et morte à 81 ans le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen).
Dixième enfant d’une famille noble très croyante, elle fut consacrée à la religion dès son plus jeune âge. À l’âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l’âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l’évêque Othon de Bamberg. Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l’âge de 38 ans. Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu’elle a depuis l’enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). En 1147, à 49 ans, elle fonde l’abbaye de Rupertsberg.
L’approbation du pape encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, en 1151. Elle écrira 12 livres.
En 1165, elle fonde l’abbaye d’Eibingen. Elle a 67 ans.
La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Saint Bernard (1090-1153), lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.
Sa musique : Hildegarde a composé plus de 70 chants, hymnes et séquences, dont certains ont fait l’objet d’enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment « Sequentia ». Le mode de composition musicale utilisée, le mode éolien, était très en vigueur en Europe du Nord jusqu’au XIIIe siècle. Mais Hildegarde écrit en fait des gammes similaires utilisées en Grèce antique ou dans les Balkans.
Elle se consacra avec une curiosité remarquable pour les connaissances de son temps et une conscience, qu’elle nommait : viritidas (concept de qualité spirituelle et corporelle). Elle nous laisse une oeuvre immense, très riche en correspondance, l’élaboration d’une langue et d’un alphabet nouveaux, la Lingua Ignota (cette langue était la base de l’enseignement qu’elle dispensait à ses religieuses), deux ouvrages médicaux (les seuls au XIIe siècle), des traités de botanique et de géologie, Des chants et drames liturgiques et surtout ses visions qui ont traversé intactes le temps dont ses superbes enluminures peuvent en approcher l’essence. Elle fut sans doute l’un des plus importants médecins de son temps. Ses ouvrages pressentent des idées à venir sur la physiologie humaine. Férue de pharmacologie et douée d’une grande connaissance des simples qu’elle observait sans se lasser, elle utilisait tout ce que la nature pouvait offrir de traitements aux maladies et cette connaissance en fit l’une des toutes premières phytothérapeutes.
La châsse contenant les reliques d’Hildegarde est conservée dans l’église paroissiale d’Eibingen près de Rüdesheim (sur le Rhin).
Longtemps oubliée, les principes de naturopathie d’Hildegarde lui ont permis être remise à l’honneur ; notamment par le docteur Strehlow qui a publié de nombreux livres sur ses préceptes qui sont largement mis en pratique en Autriche, en Allemagne, en Suisse et en Belgique.
La naturopathie d’Hildegarde : Développer son médecin intérieur en consommant des fruits et des légumes de saison qui poussent sur notre Terre. Corriger l’équilibre acido-basique et l’excès d’acidité en basifiant l’organisme.
Les six aliments de la joie (au moins 1 par jour) : fenouil (cuit ou tisane : ulcère, diurétique), amande (Magnésium et Calcium, aliment des poumons), châtaigne (aliment de la rate, augmente défenses immunitaires), coings (anti inflammatoire, diminue cholestérol), épices rapportées des croisades (noix de muscade, cannelle, clou de girofle, galanga … nettoient les intestins), Petit épeautre, céréale ancestrale des sumériens et esséniens (peu de gluten, riche en Mg, vitamine B12, oligoéléments. indice glycémique long. Traite les Maladies Nerveuses, la dépression (la bile noire), immuno-stimulant, antibiotique, anti inflammatoire, diminue l’inflammation des états cancéreux). Églantier (vit C), nèfles (vit C), psyllium (grand remède du foie et des intestins)…
Les aliments poisons : poireaux (stocke l’arsenic de la terre), champignons (se charge en métaux lourds, donne gaz et ballonnements), fraises (histamine), porc (purines pdt 5 jours), chou (capte pesticides, irrite le colon), moutarde (agressif) …
Les minéraux : jaspe (douleurs, accouchement, accouphènes,…), cristal de roche (régule thyroïde, à porter 4h par jour), chrysoprase (douleurs articulaires, colère), émeraude (défenses immunitaires, cancer), lapis lazuli (maladie des yeux, reins vessie, arthrose), calcédoine (communication, apaise), ambre (protège, détend), cornaline (lymphe, limite les saignements de nez), topaze impériale (yeux, rate, affection aigue, exhausteur de gout, bonifie le vin), améthyste (tâches de vieillesse, paix intérieure, contre les morsures), perles de rivière (soutient en cas de conflit), onyx (deuil, mélancolie) , …
Quelques produits disponibles au magasin ou sur commande : vendus et conçu par les Jardins d’Hildegarde et la société Viritidas (fabriqués par des religieux handicapés) sur des recettes d’Hildegarde. Biscuits de la joie, préparation pour biscuits de la joie, miel au fenouil doux, sel marin aux herbes, complexe air/terre/feu, semoule de petit épeautre, psyllium, comprimés fenouil-Galanga, élixir de lentilles d’eau, élixir de scolopendre, épeaucaf, … baume anti rhumatismal à la Rue, baume à la violette, lotion à la cendre de prunier, vin dentifrice à la cendre de bois de vigne,…
Il est impressionnant de constater qu’au Moyen Age, une femme a dicté les fondements de la Naturopathie moderne et que ses conseils de santé et d’hygiène de vie sont complètement d’actualité face aux maux d’aujourd’hui.